Mario Hacquard (baryton), après avoir été initié au chant grégorien à l’École César Franck, a été, au CNSM, successivement l’élève de Jacques Jansen et Gabriel Bacquier (art lyrique), Anna-Maria Bondi (bel canto), Rita Streich (Mozart), Elisabeth Grümmer (répertoire allemand) et Geneviève Joy-Dutilleux (musique de chambre). Il se produit en Europe, au Canada, en Israël, au Japon… et a enregistré de nombreux disques. Il est à la fois spécialiste de chant grégorien, d’Oratorio, de Lieder, de Mélodies françaises et aussi d’Opéra. Pour cet enregistrement de Mélodies de Chopin, il a retenu l’adaptation française de Victor Wilder (1835-1892) connu par ses traductions d’opéras de Mozart et Wagner et des Lieder de Schumann. Avec son accompagnatrice Anna Zassimova, ils ont opté pour un piano Érard, instrument privilégié par le compositeur. Ce disque illustre l’ambiance musicale des Salons parisiens vers la fin du XIXe siècle, où ces œuvres étaient entendues. Les Mélodies polonaises ont été composées par Chopin entre 1828 et 1845 et éditées en 1855 (opus posthume n°74). Les thèmes sont très variés, en liaison avec l’actualité, par exemple la guerre de 1830 entre la Russie et la Pologne (Avant la bataille). Il traite aussi des sujets romantiques : l’amour (Pour toi seul, Peines d’amour, N’est-ce pas l’amour ?), l’oubli (Tu veux que je t’oublie), les fiancés (Les fiancés de la mort), mais aussi le terroir (Ballade slave, Chanson lituanienne). Anna Zassimova, passionnée par la musique de Chopin, est non seulement pianiste mais encore musicologue. Née à Moscou, elle y a étudié à l’Académie de Gnessin et se produit en soliste et chambriste lors de nombreux Festivals, par exemple en Suisse, Angleterre, Allemagne. Son rayonnement international atteint aussi la Chine et les Etats-Unis. Installée en Allemagne, elle enseigne depuis 2006 à la Hochschule für Musik à Karlsruhe. Elle interprète en soliste le Nocturne n°20 en Do# mineur (plage 10) avec un beau toucher et un jeu très précis. Elle est une accompagnatrice idéale, et forme avec Mario Hacquard un duo très convaincant et en pleine connivence. Ils proposent une interprétation toute en finesse et en souplesse et fidèle aux intentions de Chopin. Le pouvoir suggestif du baryton fait merveille dans ce répertoire. Volubilité vocale et vélocité instrumentale se marient admirablement dans la Ballade slave qui emporte l’auditeur jusqu’à la terrible révélation : « Ta fiancée est morte ! ». Ils restituent à chaque mélodie son caractère propre. Irrésistible.
Edith Weber - L'Education musicale - février 2017.
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la critique de La Jaune et La Rouge
la critique de La Revue Musicale de Suisse Romande
Salle comble pour le Festival du Chablisien
La belle voix chaude du baryton Mario Hacquard emplissait à merveille les voûtes de l'église et faisait frémir le public à l'évocation des complaintes des esclaves noirs américains et de leurs espérances.
L'Yonne Républicaine
Disque TristissimaMario Hacquard, Guglielmo plein d'entrain au baryton joliment timbré.
Mario Hacquard porte en lui la verve de Figaro.
La vera Costanza
...Mario Hacquard d'abord, chanteur complet à la voix de baryton belle de couleur et puissante, alliée à une grande présence en scène.
La distribution est dominée par Mario Hacquard.
Il Mondo della Luna
L'Isola disabitata
Ce CD contient 24 chansons, 24 trésors du patrimoine à la fois savant et populaire des années 1900, remis depuis sans discontinuer sur le métier des interprètes, au cabaret, au cylindre, au disque 78 tours de cire, aux disques vinyles 45 et 33 tours, à la cassette audio et au CD.
Les chansons sentimentales de Paul Delmet sont des merveilles, qui se marient aussi bien aux voix acidulées ou goualantes des réalistes, qu'au velours vocal des chanteurs dits de charme comme Jean Lumière, ou à celles travaillées pour les scènes lyriques, comme c'est le cas ici.
Ce répertoire convient admirablement à l'acteur et baryton lyrique Mario Hacquard, qui sait mettre en scène et dramatiser sans trop, ces scènes dites en chantant.
Laissez-vous charmer par ces chansons écrites avec de l'antirides dans le stylo... Fermons nos rideaux, Les Petits Pavés, La Petite Eglise...
Musicologie.org - janvier 2012
Mario Hacquard, c'est d'abord une voix. Une voix comme notre époque classificatrice, cloisonnante, étiqueteuse ne nous en offre plus - ou presque plus - parce qu'au carrefour de la grande musique et de la chanson, elle parvient à humaniser l'une et à musicaliser l'autre. Elle est par excellence la voix de la mélodie.... Méritoire et courageuse volonté de synthèse qui étonne aujourd'hui, mais qui, il y a un siècle n'eût surpris personne. C'est qu'à l'époque, aussi divers que soient les styles, il n'en existait aucun qui consistât à ne pas savoir chanter, c'est-à-dire à ne pas savoir se faire entendre. Une voix, c'était aussi un souffle et un coffre. Et l'on constatera que Mario Hacquard n'en manque pas. C'est pourquoi son talent, si nécessaire aujourd'hui, fait résonner à nos oreilles tous les frissons de la nostalgie.
Jean-François Kahn
Comme il est agréable de ne pas perdre une syllabe des mots. La parfaite diction de Mario Hacquard, son timbre mâle et riche, la finesse de ses nuances et de ses inflexions, son goût sûr sont mis au service d’un auteur de romances souvent pétries de musicalité sensible… Vous y prendrez bien du plaisir.
Journal de la Confédération Musicale de France
Fort élégantes mélodies... Les interprètes rendent parfaitement justice à cette musique.
Diapason (5 diapasons)
Mario Hacquard, baryton, lié à Germaine Tailleferre - « la » dame du Groupe des Six disparue en 1983 - ...lui rend ici hommage avec une sélection de mélodies pour la plupart inédites - sur des textes de G. Apollinaire : L’Adieu du cavalier, si prenant de J. Prévert : Chasse à l’enfant, si poignante de M. Lacloche : Paris sentimental, goguenard et pittoresque de R. Pinget : Pancarte pour une porte d’entrée. Il s’agit de miniatures quelque peu mystérieuses, discrètement accompagnées, dans le prolongement de l’esthétique de H. Duparc, G. Fauré, M. Ravel... Ces mélodies de Germaine Tailleferre sont encadrées par les Proses des mortes d’Eugène Vial, mises en musique par Valentin Neuville (1863-1941), et par les Chants laotiens écrits par Louis Laloy et Joseph Trillat, et composés par Henri Tomasi (1901-1971). Belle défense et illustration des mélodies de Germaine Tailleferre à redécouvrir, grâce aux talents de Claude Collet (piano) qui, tour à tour, crée l’atmosphère, assure les transitions et soutient la voix si convaincante de Mario Hacquard. On ne pouvait rendre meilleur hommage à la dame du Groupe des Six.
Avec un soin extrême et une grande élégance, l'excellent baryton Mario Hacquard et la pianiste Claude Collet nous restituent quelques unes de ces perles.
Ce courageux programme est très bien défendu par le baryton Mario Hacquard, dont le premier récital, consacré à Moussorgski, avait été bien accueilli dans ces mêmes colonnes. La voix est agréable, fraîche, la diction (pas moins de quatre langues!) très correcte et la technique excellente. Un disque convaincant, intelligent, bien agencé et bien accompagné par la pianiste Claude Collet.